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Les troubles anxieux chez l'enfant

  • Photo du rédacteur: Ingrid Fondelot
    Ingrid Fondelot
  • 31 oct. 2018
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 1 nov. 2018

Les troubles anxieux touchent environs 22% des enfants à l’heure actuelle. Il existe divers troubles anxieux et parmi lesquels on retrouve principalement :

· L’angoisse; une peur sans objet, par exemple l’angoisse de séparation. Elle se manifeste souvent par des symptômes somatiques comme des maux de ventre, des céphalées, des troubles de l’endormissement et du sommeil, de l’agitation, de l’irritabilité, des colères

· La phobie est une peur disproportionnée d’un objet ou d’une situation. Elle se manifeste principalement par des comportements d’évitement. Les phobies les plus communes sont celles des araignées, des chiens, l’école, la foule...

· Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Il s’agit d’une idée qui s’impose nécessitant la mise en place d’un rituel répétitif pour la contrecarrer, on retrouve alors souvent des comportements d’ouverture et fermeture de portes incessantes, de lavage de main répétitif etc.

· L’inhibition ; une limitation de l’expression intellectuelle ou verbale voire parfois motrice. On la constate souvent suite à des difficultés scolaires, des troubles de l’élaboration (écrite ou verbale), des difficultés à se faire des amis, un repli sur soi.


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Lavage de mains incessant #TOC

L’angoisse de séparation est l’angoisse la plus fréquente chez l’enfant. Elle se caractérise souvent par un grand désarroi au moment de la séparation avec les parents à l’école, chez un ami, à l’heure du coucher etc. Les manifestations peuvent apparaître en amont de la séparation par anticipation, l’enfant va alors se plaindre de maux de ventre, de nausées ou même de palpitations. Au moment de la séparation on peut retrouver des mouvements agressifs comme la colère ou encore les pleurs. Ce sont les symptômes les plus visibles, toutefois, il est possible que l’enfant soit en proie à des idées obsédantes morbides comme une peur constante d’une maladie mortelle qui puisse le toucher lui ou un membre de sa famille, un décès voire un enlèvement de sa personne. L’angoisse de séparation est très rarement un symptôme isolé, on retrouve souvent associée à cette dernière une dépression, d’autres troubles anxieux notamment la phobie ou encore une consommation de toxiques chez les adolescents.


La phobie est anxiété normale au cours du développement de l’enfant. Elle devient pathologique dès lors où l’angoisse qui l’accompagne et son intensité sont démesurées, qu’elle impacte sur le développement de l’enfant. Par exemple la phobie scolaire. L’enfant peut manifester une panique la plus totale lorsqu’on le contraint à aller à l’école avec des symptômes d’angoisse importants, le retour au calme n’étant possible qu’à la maison accompagné d’une promesse d’y aller le lendemain.


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Phobie scolaire

Les TOCs sont des rituels contraphobiques dont le but est de diminuer l’angoisse, comme la phobie ; au cours du développement on retrouve des rituels tout à fait sains. Ce sera à nouveau leur persistance et l’intensité de ces derniers qui vont les rendre pathologiques. Ils s’associent d’ailleurs, comme l’angoisse de séparation, souvent à d’autres troubles comme les tics, l’inhibition, le doute constant ou encore une angoisse massive lorsque le rituel n’est pas respecté. Cela peut donner lieu à des couchers interminables, à des lavages de mains incessants, des rangements à répétition etc.

L’inhibition est un symptôme impactant directement sur l’expression, les performances scolaires et sur le relationnel. En effet, on peut confondre l’inhibition avec une déficience intellectuelle, des difficultés scolaires ou encore avec des difficultés langagières voire de la timidité. Or, le potentiel sous-jacent est bel est bien effectif.

Alors quand consulter ? Comme dit précédemment, si les symptômes perdurent, si leur impact sur la vie quotidienne est handicapant, si l’enfant a sans cesse besoin d’être rassuré et si la cause organique des maux de ventre, céphalées, sueurs est écartée par votre médecin.


Quelle thérapie ? La psychothérapie peut permettre la reprise d’une dynamique du développement de l’enfant pour se défaire des symptômes. La thérapie cognitivo-comportementale peut participer à la suppression des symptômes les plus importants et handicapants. La thérapie familiale peut également être un atout pour travailler les interactions dans la famille. Dans les cas extrêmes, une hospitalisation en pédopsychiatrie peut être préconisée.


Néanmoins, chers parents sachez prendre un peu de recul face à l’apparition de tels symptômes vous culpabiliser n’aidera pas votre enfant à aller mieux.


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© 2017 Ingrid Fondelot, Psychologue - Psychothérapeute

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