Le harcèlement scolaire
- Ingrid Fondelot
- 8 nov. 2018
- 2 min de lecture
Cette semaine, Le jour où j’ai brûlé mon cœur a fait grand bruit, et pour cause, le harcèlement scolaire est un phénomène de société préoccupant. La violence en milieu scolaire prend de plus en plus d’ampleur (un élève pointe une arme factice sur son professeur dans le Val de Marne, un autre fait de même au Havre pour les plus récents). Il faut tout de même se l’avouer, elle prend exemple sur celle que subit notre société au quotidien et qu’elle met en scène, que ce soit les altercations policières, les attentats terroristes et autres faits divers, les films, les séries, les dessins animés... Nonobstant, depuis 2015, une campagne de sensibilisation au harcèlement scolaire est une préoccupation nationale[1] et un numéro vert gratuit est opérationnel[2].

Le harcèlement scolaire touche près de 30% des enfants en primaire et au collège. Très rusé, le harcèlement prend diverses formes, il peut être physique, verbale, psychologique, sexuel ou encore virtuel (le mode de fonctionnement est très similaire aux violences au travail, sujet que nous aborderons dans un prochain article). Les conséquences ne sont pas bénignes, elles conduisent à l’apparition d’importants troubles psychiatriques comme la dépression, les troubles anxieux, les troubles paniques voire des idées noires. Sachez également que le risque suicidaire des enfants victimes de harcèlement est considérablement multiplié.
Par la suite, la prise en charge thérapeutique de ces symptômes et la restauration de l’estime de soi de votre enfant demandera beaucoup de temps, d’autant plus si on tarde à intervenir.
Si vous constatez que votre enfant présente des troubles de l’appétit et/ou du sommeil, qu’il vous semble triste et/ou préoccupé, que ses résultats scolaires chutent, qu’il manifeste un refus catégorique de se rendre à l’école, que les douleurs abdominales sont récurrentes, que son caractère vous semble différent ; il est bon que vous vous en inquiétez auprès de votre enfant et il est important que vous en fassiez de même auprès de son enseignant. Ceci est primordial car l’enfant harceleur se doit d’être sanctionné pour son mauvais comportement et surtout comprendre que ce qu’il fait est mal. Néanmoins, dans la majorité des cas, votre enfant n’osera pas vous avouez qu’il se fait harceler à l’école ; alors en ce faisant, vous lui permettez d’être rassuré quant votre présence pour lui en cas de difficulté et que ce qu’il ressent a de la valeur, est légitime. En effet, vous appuyez sur le fait qu’il ait le droit d’être en colère, d’être triste mais surtout de dire non.
En tant qu’adulte, il est important que vous lui rappeliez que les adultes sont là pour l’écouter et lui venir en aide. Mais je suis consciente qu’il soit difficile d’être parent d’un enfant harcelé ou harceleur, alors sachez que vous aussi vous pouvez demander de l’aide.
[1] www.nonauharcelement.education.gouv.fr
[2] 3020 numéro vert gratuit de la plateforme anti harcèlement scolaire
Comments